Pressés par le gouvernement, les patrons ouvrent leur porte monnaie. A La Poste, ils l’entrouvrent : 200 ou 300 euros selon la rémunération, sur le périmètre du groupe.
Une maigre prime
Certes ces 300 euros, les personnels concernés vont les prendre, mais on est loin, dans un pays secoué par une colère générale, de la promesse de Macron dans son allocution télévisée. On l’a toutes et tous entendu, le président a parlé d’une prime significative. Très vite le chiffre de 1000 euros a circulé. Et notre bon président Wahl, par la voix de son DRH justifie son niveau de la prime à La Poste par les mesures prises dans l’année 2018. (compensation de la hausse de la CSG, non-application du jour de carence pour les fonctionnaires, prime d’intéressement, NAO 2018, recrutement de CDI etc.).
De qui se moque-t-on ?
Or, pendant ce temps, nos actionnaires, l’État et la Caisse des dépôt vont encaisser pas moins de 171 millions d’euros de dividendes, soit quasiment 700 euros par personne. Ça tombe bien, c’est juste ce qui manque pour faire 1000 euros !
Quand on sait que La Poste va toucher plus de 600 millions de CICE en 2019, et que l’Etat laisse une ardoise annuelle de plus de 500 millions d’euros (pour la non compensation des missions de service public), on se dit que Macron et Wahl s’entendent bien pour se moquer du monde.
1000 euros est donc toujours possible et nécessaire.
Cette prime a été obtenue par la pression et la mobilisation des gilets jaunes. C’est la démonstration que ceux qui luttent peuvent gagner. La négociation salariale s’ouvre dans notre entreprise. La mobilisation des personnels est donc nécessaire pour arracher les 700 euros manquants et de réelles augmentations salariales prenant en compte la dureté du cout de la vie.
Le mécanisme 200, 300 ou rien du tout !
Pour le montant attribué, cela sera l’entièreté de la rémunération brute qui sera prise en compte (complément de rémunération, primes, rémunération variable etc…) Les salarié·e·s du groupe qui touchent moins de 2200 euros bruts auront une prime nette de 300 euros. Pour les salarié·e·s du groupe qui touchent entre 2200 euros et 4500 euros bruts, cela sera une prime nette de 200 euros. Elle sera versée le 20 janvier.
Attention, elle sera proratisée au temps de présence effectif et la quotité de travail , un scandale quand cette prime devait améliorer le pouvoir d’achat des plus bas salaires.